juin 27, 2025• byAline Bunod
Le stress fait partie de la vie. Mais lorsqu’il s’installe durablement, qu’il brouille la pensée, épuise l’énergie ou trouble le sommeil, il devient difficile à gérer. Et si la solution ne venait pas uniquement de l’esprit… mais aussi du corps ?
De nombreuses études récentes montrent que l’activité physique – même douce – peut jouer un rôle clé dans la régulation de l’anxiété. Le simple fait de marcher quelques minutes, de bouger régulièrement, suffit parfois à ramener du calme et de la clarté.
Dans cet article, je vous propose un tour d’horizon des bienfaits de l’exercice sur la santé mentale, et des repères concrets pour intégrer le mouvement dans un quotidien souvent bien rempli – sans pression, ni objectif de performance.
Pourquoi l’activité physique réduit le stress et l’anxiété
Lorsque l’anxiété s’installe, c’est tout le système corps-esprit qui s’active : tensions musculaires, respiration courte, agitation, fatigue mentale…
- Il stimule la production d’endorphines (les hormones du bien-être)
- Il réduit les tensions physiques
- Il améliore la qualité du sommeil
- Il favorise la clarté mentale et la concentration
En bref, le mouvement apaise l’esprit en passant par le corps.
Que dit la recherche ? Faut-il faire du sport intensif ?
Une étude suédoise (Henriksson et al., 2021) a évalué l’impact de différents niveaux d’intensité sur 286 personnes souffrant d’anxiété chronique.
Les participant·es ont suivi, pendant 12 semaines, des séances d’exercice 3 fois par semaine, soit à intensité modérée (60 % FCM), soit élevée (75 % FCM).
Résultats :
- Tous les niveaux d’intensité ont permis une réduction significative de l’anxiété
- Plus l’intensité était élevée, plus l’effet était marqué
- Les chances d’amélioration étaient multipliées par 3,6 en intensité modérée et par 4,9 en intensité élevée
Même à faible intensité, l’exercice reste un outil efficace. Et il peut aussi améliorer les symptômes dépressifs.
Comment intégrer l’exercice dans son quotidien (sans pression)
L’enjeu, ce n’est pas de faire du sport à haute dose, mais de bouger régulièrement, avec plaisir et bienveillance. Voici quelques repères :
5 à 30 minutes par jour : marcher, danser, nager… tout compte
Fréquence avant performance : mieux vaut bouger un peu chaque jour que beaucoup une fois par semaine
Choisir une activité adaptée à son énergie, son humeur, et son contexte
Avancer à son rythme : il faut souvent 4 à 8 semaines pour que le corps s’adapte
Bouger avec un·e ami·e ou en musique peut rendre l’expérience plus motivante
Même sans motivation au départ, le mouvement génère souvent l’élan nécessaire pour continuer.
Ce que l’exercice ne fait pas (et ce qu’il peut quand même offrir)
L’activité physique ne remplace pas une thérapie ou un traitement si nécessaire. Certaines personnes ne ressentent qu’un effet modeste ou temporaire.
Mais son impact positif sur le corps, le sommeil, l’humeur et l’estime de soi est aujourd’hui bien documenté.
Et surtout, il offre une ressource accessible, sans effets secondaires, à intégrer selon ses besoins.
En résumé : bouger pour retrouver confiance et clarté
L’exercice n’est pas une injonction, ni un challenge à relever. C’est une invitation : revenir au corps, remettre du mouvement dans le mental, créer un espace de souffle.
Marcher, danser, jardiner, pédaler, s’étirer… tout cela est déjà un début.
Et si, au lieu de lutter contre l’anxiété, on bougeait avec elle — un pas à la fois ?
Vous n’avez pas besoin d’aller mal pour commencer à bouger.
Vous avez le droit de choisir des formes de mouvement qui vous font du bien — sans viser la performance.
Bouger, c’est parfois se remettre en mouvement… intérieurement aussi.
Et non, vous n’avez pas à « mériter » ce mieux-être.
Un accompagnement avec un coach peut vous aider à retrouver le lien avec votre corps, votre énergie… et votre équilibre.