juin 12, 2025• byAline Bunod
Vous arrive-t-il d’imaginer le pire sans même vous en rendre compte ?
- Un message sans réponse devient un signe de rejet.
- Une douleur récurrente se transforme en maladie grave.
- Une réunion imprévue annonce forcément un licenciement.
Ce réflexe a un nom : la pensée catastrophique.
C’est une forme de distorsion cognitive dans laquelle on transforme une hypothèse — parfois très banale — en scénario catastrophe. Et ce scénario, on commence à y croire. Vraiment. Jusqu’à en être paralysé·e.
Pourquoi notre cerveau s’emballe-t-il ainsi ?
Ce fonctionnement automatique du cerveau, s’il était vital pour nos ancêtres confrontés à de vrais dangers, peut aujourd’hui alimenter une anxiété disproportionnée face à des événements du quotidien.
En amplifiant la menace et en ignorant les signes rassurants, ces biais cognitifs — notamment le biais de négativité et le biais de disponibilité — nourrissent des pensées pessimistes, parfois envahissantes.
Et cette mécanique mentale, souvent inconsciente, peut peu à peu installer un climat intérieur de tension, de doute, et de repli.
Ce que la pensée catastrophique provoque au quotidien
Lorsque la pensée catastrophique s’installe, elle prend toute la place.
On entre dans une spirale mentale : l’incertitude devient menace, la menace devient certitude, et cette certitude bloque toute action.
Ce n’est plus “Et si ça se passait mal ?”, mais “Ça va mal se passer.”
- l’anxiété anticipatoire,
- les ruminations mentales,
- la procrastination ou le retrait,
- et parfois, une douleur physique amplifiée.
- Albert Ellis, créateur de la thérapie rationnelle-émotive, appelait cela awfulizing : rendre chaque inconfort intolérable, chaque difficulté insurmontable.
Coaching mental : une approche concrète pour désamorcer la spirale
La solution n’est pas de penser positif à tout prix.
Elle consiste à reprendre la main sur ses pensées, avec lucidité et bienveillance.
Première étape : identifier la pensée catastrophique.
La reconnaître pour ce qu’elle est : une interprétation, pas un fait.
Deuxième étape : créer de la distance.
Les neurosciences appellent cela la métacognition : la capacité à observer ses pensées sans s’y laisser enfermer.
Tiens, mon cerveau me dit que ça va mal tourner.
Et si je ne le croyais pas cette fois-ci ?
4 outils issus du coaching pour sortir de la pensée catastrophique
1. Revenir à la réalité avec l’exercice de Seligman
Imaginez le pire scénario.
Puis le meilleur.
Et enfin, le plus probable.
La réalité est rarement aussi dramatique que ce que notre mental nous fait croire.
2. Respirer et laisser passer l’émotion
Une émotion intense, si elle n’est pas alimentée, ne dure que 90 secondes.
Laissez-la passer. Votre corps sait comment faire.
3. Utiliser des ancrages réalistes
Des phrases simples, mais vraies :
. Je peux gérer cette situation.
. Je ne suis pas en danger.
. Rien n’est figé.
4. Visualiser une issue plus sereine
Imaginez une issue possible, positive ou simplement neutre.
Votre cerveau peut apprendre à enregistrer cette image comme une alternative crédible — et apaisante.
5. Sortir du cycle : ce que cela demande, et ce que cela transforme
Désamorcer la pensée catastrophique n’est pas un déclic.
C’est un chemin, un entraînement, une forme de régulation émotionnelle que l’on peut développer avec le temps.
Cela demande de la constance, de l’indulgence, et parfois, un accompagnement extérieur pour observer plus clairement les schémas mentaux qui nous enferment.
Mais cela ouvre un espace nouveau :
plus de calme, plus de clarté, et surtout, plus de liberté de choix.
Vous sentez que vous perdez pied dans vos priorités personnelles ou professionnelles ?
Et si vous retrouviez une confiance solide pour avancer avec clarté, énergie et sérénité ?
Le coaching vous aide à mieux vous connaître, à sortir des schémas qui vous épuisent, et à reprendre les rênes de votre vie — personnelle comme professionnelle.