Et comment apprivoiser les pensées qui vous dérangent
Il n’y a pas de danger immédiat.
Pas de feu. Pas de prédateur. Pas de crise réelle.
Et pourtant… votre corps est tendu.
Votre cœur s’accélère.
Votre esprit part dans tous les sens.
Vous n’arrivez pas à relâcher la tension.
Et parfois, des pensées dérangeantes viennent s’ajouter à cela.
Inattendues. Inconfortables. Difficiles à faire taire. Si cela vous parle, vous n’êtes pas seul·e.
Et surtout : il n’y a rien d’anormal chez vous.
Un cerveau en surchauffe : quand l’alerte devient permanente
Votre cerveau est câblé pour la survie.
Face à une menace, il déclenche une réponse de stress : fuite, attaque ou immobilisation.
Un réflexe utile quand un danger réel est présent.
Mais aujourd’hui, la menace ressemble plutôt à :
- une boîte mail pleine
- une pression constante à performer
- des responsabilités multiples et simultanées
- une liste mentale qui ne désemplit jamais
Résultat : votre cerveau reste bloqué en mode hyper-vigilance.
Et c’est souvent à ce moment-là que surgissent les pensées intrusives.
C’est quoi, une pensée intrusive ?
Vous êtes en train de faire quelque chose, et soudain une pensée déroutante vous traverse.
Violente, inappropriée, absurde.
Rien à voir avec vous. Et pourtant, elle est là.
Vous tentez de la chasser. Elle revient.
Et vous commencez à vous demander : “Qu’est-ce qui cloche chez moi ?”
La vérité ?
Les pensées intrusives sont fréquentes.
Elles ne reflètent pas vos intentions.
Elles ne signifient pas que vous êtes “dangereux” ou “instable”.
Elles sont souvent un signal de stress, d’anxiété ou de surcharge émotionnelle.
Que faire quand l’esprit s’emballe ?
Commencez par reconnaître ce qui se passe.
- Nommez la pensée.
“C’est une pensée intrusive. Ce n’est pas moi.” - Ne luttez pas contre elle.
Plus vous résistez, plus elle insiste. Laissez-la traverser. - Ne vous jugez pas.
Ce n’est ni une faute, ni un symptôme grave.
C’est souvent juste le signe que votre cerveau est à bout. - Et ensuite ?
Revenez à votre corps.
À votre souffle.
Une pratique de respiration pour calmer le système nerveux
Votre respiration est toujours là.
Quand vous l’utilisez en pleine conscience, elle devient un outil puissant de régulation.
Cette méditation de respiration consciente peut vous aider à retrouver un état de sécurité intérieure.
10 étapes pour revenir au calme :
- Installez-vous dans une position confortable et soutenante (assis·e ou allongé·e).
- Fermez les yeux, ou adoucissez votre regard.
- Prenez conscience des points de contact entre votre corps et le support.
- Portez attention à votre respiration, telle qu’elle est.
- Sentez l’air entrer et sortir.
- Observez les pauses entre chaque inspiration et expiration.
- Sentez le ventre qui se soulève et redescend.
- Laissez votre esprit divaguer. Puis ramenez-le doucement au souffle.
- Chaque retour est une pratique, pas un échec.
- Restez là 10 minutes, ou autant que nécessaire.
La respiration ne résout pas tout, mais elle peut déjà transformer beaucoup de choses.
Avec le temps, cette pratique vous aide à réguler votre système nerveux.
Elle réduit la réactivité,
et vous reconnecte à votre présence.
Ce n’est pas une fuite du réel.
C’est une façon plus calme, plus lucide, plus libre de l’habiter.
Et si cela ne suffit pas ?
Si vos pensées sont envahissantes,
si votre anxiété devient constante,
vous n’avez pas à faire face seul·e.
- La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est très efficace pour les pensées intrusives.
- Le neurofeedback et l’EMDR peuvent vous aider à apaiser un stress chronique ou des traumatismes passés.
Et parfois, ce qu’il vous faut,
ce n’est pas “corriger” quelque chose.
C’est retrouver un espace d’écoute, de clarté, de recentrage.
C’est là que le coaching peut aussi vous aider.
Pas pour poser un diagnostic,
mais pour créer un cadre sécurisant,
remettre du mouvement là où tout semble figé,
et retrouver un rythme qui vous respecte.
Un accompagnement peut vous offrir un cadre souple mais structurant,
un soutien pour sortir de la confusion,
et une façon de revenir à vous, pas à pas.
Parce que parfois, le premier pas n’est pas de passer à l’action,
mais simplement de reconnaître ce qui se vit en vous.
Et de vous autoriser à ne pas le porter seul·e.
Il ne s’agit pas de tout bien faire.
Il s’agit juste… de commencer.
Vous souhaitez apaiser votre mental, réguler votre anxiété et retrouver un rapport plus serein à votre temps et à vos pensées ?
Le coaching de vie peut vous aider à mieux comprendre votre fonctionnement, à sortir du mode survie, et à avancer avec plus de clarté, de calme et de confiance.
About the Author: Aline Bunod
Last modified: mai 30, 2025
